Conflits fonciers, Gouvernance locale et Recomposition d’une société en crise dans le sud-est ivoirien : étude du cas de la société abouré de la Sous-préfecture de Bonoua

  • Mardi 23 novembre 2010 à 12 h
  • Université Laval, local DES-1237

Conférencière/Conférencier

Photo de Alain Toh

Toh, Alain

Alain TOH est enseignant-chercheur au Département de sociologie de l’Université de Cocody-Abidjan. Son domaine de spécialisation est celui de la socio-anthropologie des conflits en milieu rural. Il s’intéresse également aux questions sur l’éducation et les milices.

Description

La littérature scientifique, très abondante, portant sur le foncier rural en Afrique subsaharienne en général et en Côte d’Ivoire en particulier traite principalement des conflits entre populations autochtones et allogènes dans les zones forestières marquées notamment par les cultures du cacao et du café, mamelles de l’économie ivoirienne. Cependant, les travaux menés occultent l’existence et la récurrence des conflits au sein des structures lignagères des populations autochtones dans des zones forestières, marquées par d’autres cultures d’exportation. Ces conflits sont parfois très meurtriers, comparativement à ceux généralement observés ailleurs dans le monde, mettant en péril l’équilibre social des communautés rurales et de la nation ivoirienne. Ces aspects récurrents et fondamentalement meurtriers de ces conflits fonciers, qui émergent et se posent toujours avec plus d’acuité dans notre société, pourraient signifier que les théories sur ces conflits ne sont pas suffisamment pertinentes pour en venir à bout des rapports conflictuels sur le terrain. C’est justement ce qui légitime notre étude dont l’un des enjeux est d’aborder le problème sous l’angle des pratiques et des habitudes de règlement ou de résolution de conflits fonciers à travers les instances de régulation qui permettent de comprendre en profondeur ces conflits, leur importance sociale dans une société en pleine recomposition. Car une culture de gestion des conflits fonciers en Afrique en général et en Côte d’Ivoire en particulier semble se poser comme une véritable problématique.