La disparition de Maurice Tardif est une très triste nouvelle et une perte immense pour la communauté des sciences de l'éducation, pour la communauté scientifique toute entière. L'oeuvre et la personnalité de Maurice Tardif auront marqué la recherche en éducation, et pour qui travaillait sur la condition et le travail des enseignants, ses travaux depuis trois décennies au sein du CRIFPE ont fait autorité et ont inspiré et donné de l'élan à beaucoup, nourri leurs travaux. Il fut aussi de ces rencontres qui marquent durablement la mémoire. Son verbe clair et net, sa pensée vive et aiguisée, ses réflexions critiques et lucides sur le monde de l'éducation, sa conscience sociale et politique; tout cela était précieux et va manquer. Je n'oublie pas non plus qu'il fut de ceux qui ont oeuvré au développement et au rayonnement, dans la francophonie et au-delà, des analyses comparatives et internationales en éducation. Avec tant d'autres, d'un côté ou de l'autre de l'Atlantique, et bien que ne l'ayant pas connu intimement, je lui suis reconnaissant. Je tiens à adresser mes pensées attristées à ses proches, en mon nom propre et aussi au nom de l'AFEC et du conseil mondial d'éducation comparée.