Conférencière/Conférencier
Marjorie Vidal est doctorante à l’Université de Montréal. L’exclusion sociale et le décrochage scolaire sont au cœur des thématiques qui l’intéressent. Dans sa thèse, elle appréhende le capital social comme levier de résilience scolaire pour des élèves du secondaire confrontés à des inégalités distributives et culturelles. Son parcours l’a conduite à s’intéresser à l’ethnographie et à l’interactionnisme symbolique pour leurs apports à l’approche d’intervention et de justice sociales qui sous-tend sa recherche.
Description
Pourquoi, en dépit de conditions défavorables, certains élèves réussissent tandis que d’autres échouent? C'est sur ce paradoxe apparent que j'ai décidé de conduire la présente recherche doctorale. Plus spécifiquement, elle se concentre sur les facteurs sociaux et environnementaux qui vont favoriser la persévérance d'élèves confrontés à des inégalités distributives, culturelles et symboliques. Le postulat de départ est que les relations sociales (enseignants, TES, psychoéducateurs, intervenants, etc..) jouent un rôle compensatoire pour des élèves qui présentent des conditions défavorables.
La piste de recherche privilégiée pour étudier le processus d'activation des ressources sociales est celle du capital social. Le cadre théorique présente deux dimensions : la théorie de la structuration de Giddens (1987) recentre le processus sur l'élève; l'interactionnisme symbolique (Blumer, 1969) permet d'accéder à sa subjectivité. La méthode est une ethnographie scolaire réalisée à partir d'une observation participante prolongée et d'entrevues formelles et informelles (Woods, 1992). Les participants sont des élèves d'une école secondaire dans un quartier défavorisé de Montréal à forte concentration multiethnique. J'illustrerai ma présentation à partir des premiers résultats de recherche, en lien avec la thématique proposée. Il s’agira d’analyser le regard que portent les élèves sur les ressources mises en place par l’école.