15es Journées annuelles de santé publique

  • Du lundi 28 novembre 2011 au jeudi 1 décembre 2011
  • Fairmont Le Reine Elizabeth, Montréal.

http://www.inspq.qc.ca/aspx/docs/JASP/ees/AppelCommunicationsDetaille.pdf


Description

15es Journées annuelles de santé publique  1
 
 
 
 
Appel de communications – École en santé
La prochaine décennie pour les écoles favorisant la santé, le bien-être et la réussite éducative
Le consortium des Journées annuelles de santé publique du Québec (JASP) et l’Union internationale de promotion de la
santé et d’éducation pour la santé (UIPES) s’unissent pour tenir une Rencontre sur la thématique des Écoles promotrices de
santé les 28 et 29 novembre 2011 à Montréal, Québec, Canada.
Tous les décideurs et acteurs concernés par la réussite, la santé et le bien-être des jeunes en contexte scolaire sont appelés
à soumettre une proposition de communication afin de contribuer à une programmation riche et diversifiée.
Le comité scientifique international est à la recherche de communications orales ou affichées ainsi que d’ateliers participatifs.
Il s’intéresse aux enjeux liés l’implantation d’approches globales en contexte scolaire pour agir efficacement de façon
équitable et durable afin de favoriser la réussite, la santé et le bien-être des jeunes.
Les propositions de communications chercheront à se rattacher à au moins l’un des axes et sous-axes
suivants :
Axe 1 : Vers une nouvelle compréhension
Une approche globale de la santé en contexte scolaire a pour objectif de faire de l’école un milieu de vie où les objectifs
éducatifs et les priorités pédagogiques sont soutenus par des mesures de promotion de la santé et de prévention. Ce
changement convie les acteurs de la santé et de l’éducation à une compréhension partagée de la mission de l'école, de ses
orientations et de son organisation afin d’accroître l’efficacité des actions favorisant le développement des jeunes. Il invite
aussi à une meilleure compréhension des liens étroits qui existent entre les facteurs liés à l'apprentissage et la réussite
éducative et ceux liés à la santé et au bien-être.
Les différentes sessions de cet axe devront répondre à l’un ou l’autre des sous-axes suivants :
• Une meilleure compréhension du contexte scolaire :  
 De quelle façon les actions de promotion de la santé et de prévention peuvent-elles contribuer à la mission de l’école?  
L’importance de mieux articuler les actions de promotion de la réussite, de la santé et du bien-être avec les objectifs
éducatifs du milieu scolaire apparaît désormais comme une condition incontournable pour favoriser leur implantation
et leur pérennité et permettre ainsi d’accroître leur efficacité.  
Inscrire ces actions, par le biais d’une approche globale, afin qu’elles soient coordonnées, qu’elles soutiennent
l’école pour favoriser le développement des jeunes et leurs apprentissages, et qu’elles soient dispensées le plus
près possible du milieu de vie des jeunes, etc., ne va pas de soi.  
En effet, compte tenu de leur caractère novateur, mais aussi en raison des nombreuses initiatives concomitantes, en
santé et en éducation, qui sont offertes aux écoles, cela représente un défi de taille.  
Les communications retenues devront permettre d’explorer différentes façons d’harmoniser les objectifs de
promotion de la santé et de prévention aux objectifs du système scolaire, notamment : favoriser la réussite du plus
grand nombre, assurer le développement optimal des jeunes et en faire des citoyens responsables, dans un
environnement sécuritaire et épanouissant.
 Comment maximiser le lien entre les stratégies de promotion de la santé et les théories de l’apprentissage issues du
secteur de l’éducation de façon à passer d’objectifs de modification de comportements à des objectifs de
développement de compétences personnelles et sociales?
La santé est une ressource au quotidien, nécessaire aux apprentissages et à la réalisation de soi sur plusieurs
plans. La maintenir implique pour l’individu de pouvoir faire face aux situations qui risquent de la compromettre. En
contexte scolaire, les questions de santé et de bien-être vont au-delà de savoirs et de comportements de santé,
elles portent plutôt sur le développement des compétences cognitives et psychosociales des jeunes. Dans des
environnements favorables, en cohérence avec les intentions pédagogiques, les enfants et les jeunes doivent
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apprendre à construire des opinions raisonnées, à exercer leur jugement critique et prendre des décisions éclairées
dans les diverses situations liées à leur réussite, à leur santé et à leur bien-être. Ces diverses situations peuvent
être transformées en objet d’éducation et constituer des contextes d’apprentissage signifiants en mesure de soutenir
les objectifs pédagogiques de l’école dans diverses disciplines.  
Les communications retenues devront permettre d’explorer ce que propose la science de l’apprentissage (théories,
fondements) sur la mise en place des approches, pratiques et méthodes pédagogiques appropriées pour aborder le
développement de compétences dans les situations liées à la réussite scolaire, à la santé et au bien-être.  
• Une meilleure compréhension du rôle des acteurs concernés par la promotion de la santé et la prévention (enseignants,
parents, jeunes, partenaires du réseau de la santé et des services sociaux et des milieux communautaires, associatif et
privé) :  
 Quels sont le rôle et la contribution de chacun de ces acteurs au sein d’une école promotrice de santé?
Ces paragraphes sont des exemples, d’autres communications peuvent être proposées pour traduire la
réalité de l’ensemble des acteurs.  
L’engagement des partenaires du réseau de la santé et des services sociaux :  
Des réformes de la santé et des services sociaux sont mises en place au Québec, au Canada et ailleurs,
notamment en Europe, en vue de mieux répondre aux besoins pour maintenir ou améliorer la santé et le bien-être
de la population. Ces réformes visent à accroître l’accessibilité, la qualité, la continuité et la complémentarité des
divers programmes/services en promotion de la santé et prévention, en soins et traitement et en
adaptation/réadaptation. C’est dans cette logique que la responsabilité populationnelle et la notion de globalité
prennent tout leur sens. Plus spécifiquement, au regard de la promotion de la santé et de la prévention, l’action en
amont des problèmes est privilégiée, à la fois sur l’ensemble des déterminants sociaux et de santé et sur les
facteurs de protection et de risque.
Par exemple, au Québec, la Loi sur les services de santé et les services sociaux (LSSSS) oriente et encadre la
prestation des services de santé et de services sociaux en précisant qu’ils sont offerts à toute la population. Afin de
couvrir l’ensemble des besoins de la population de leur territoire, des Centres de santé et de services sociaux
(CSSS), qui agissent comme mandataires du réseau local de services de santé et de services sociaux, doivent
conclure des ententes de services avec d’autres partenaires, dont les écoles. Ils doivent également convenir avec
leurs partenaires des moyens visant à assurer le partage d’information et la complémentarité des rôles et des
responsabilités. De telles organisations sont des acteurs de premier plan dans le soutien à la mise en œuvre
d’approches globales de la santé en contexte scolaire. Les agences de santé et de services sociaux les
accompagnent par diverses stratégies de transfert et de maintien des compétences.  
Les communications retenues présenteront des exemples, du Québec et d’ailleurs, de contribution du réseau de la
santé et des services sociaux à la mise en place d’approches globales de la santé en contexte scolaire.  
L’engagement des jeunes en promotion de la santé et en prévention :  
Le pouvoir d’action des jeunes, leur engagement et leur participation sont au cœur du processus de développement
de leurs compétences, et ces termes sont couramment utilisés à travers le monde pour amener les jeunes dans les
processus décisionnels. Les jeunes n’ont pas d’emblée un pouvoir d’action, ils l’acquièrent au fil de leurs
expériences. Le développement du pouvoir d’action est fondé sur un certain nombre d'hypothèses, certaines
fondées sur des preuves, d’autres plus idéologiques. Il implique nécessairement une relation de pouvoir en ce sens
que ce « pouvoir » est conféré aux jeunes par des acteurs en position de pouvoir (ex. : enseignants, parents, etc.).
Cependant, le concept de pouvoir d’action n'est pas toujours culturellement ou politiquement acceptable.
Les communications retenues devront permettre d'explorer les principes, les hypothèses et les éléments de preuve
sur lesquels est fondé le concept de pouvoir d’action chez les jeunes. Il permettra également d’aborder la question
de savoir à quel moment de leur développement ils sont prêts à acquérir du pouvoir d’action et quels sont les
facteurs qui y contribuent.  
L'engagement des enseignants dans une approche globale de la santé en contexte scolaire :  
Plusieurs facteurs influencent le développement des actions de promotion de la santé et de prévention dont la
perception et les croyances des enseignants quant à leur rôle en promotion de la santé et en prévention, leur
perception de l’efficacité et de l’acceptabilité de ces programmes, leur représentation de leur capacité, ainsi que leur
formation et leurs compétences en promotion de la santé et en prévention. Des études ont également mis en
exergue le fait que les tâches liées à l’enseignement portent à l’isolement et à l’individualisme puisque les
enseignants travaillent dans des classes séparées. Par ailleurs, on observe de plus en plus l’émergence de cultures
professionnelles de collaboration et de formation professionnelle continue qui remplacent les modèles de
développement professionnel individualisés, épisodiques et faiblement liés aux priorités de l'école.  
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Les communications retenues devront permettre d'explorer diverses avenues favorisant l'implication des
enseignants dans le travail collectif au niveau de l'école et d’explorer comment la coopération entre les membres de
la communauté éducative pourrait être renforcée.  
L’engagement des parents comme partenaires dans le déploiement d’approches globales de la santé en
contexte scolaire :  
Les parents constituent des partenaires incontournables qui malheureusement ne sont pas assez souvent
interpellés. Ce sont des collaborateurs qui peuvent constituer des agents de changement sur plusieurs aspects de la
vie scolaire, notamment les projets et les orientations de l’école.  
Dans plusieurs milieux, les parents ont joué un rôle déterminant dans l'introduction de pratiques ou d’approches
novatrices ayant des effets positifs sur la réussite, la santé et le bien-être de leurs enfants. Ils ont contribué à la
modification de certaines politiques scolaires et ont plaidé avec succès pour des changements dans les
programmes de l’école. Ils sont au cœur de la création de projets tels que les pédibus, les cours vertes, des
initiatives en faveur d’une saine alimentation ou de relations harmonieuses en milieu scolaire.  
Les écoles sont invitées à reconnaître le rôle important que jouent les parents et à les considérer comme des
partenaires égaux au sein d’une école promotrice de santé. Leur engagement dans le déploiement d’une approche
globale de la réussite, de la santé et du bien-être en contexte scolaire est crucial.
Les communications retenues devront permettre d’explorer divers exemples de collaboration entre l’école et les
parents qui illustrent leurs contributions à la mise en place d’actions efficaces favorisant la réussite, la santé et le
bien-être dans une perspective globale.
• Une meilleure compréhension des actions :  
 Dans le cadre de ce changement de paradigme, quelles sont les compétences essentielles à développer chez les
jeunes pour favoriser leur réussite, leur santé et leur bien-être ainsi que les actions à mener pour en soutenir le
développement?  
Dans un contexte scolaire où on souhaite développer les compétences des jeunes en agissant sur les facteurs
individuels et environnementaux déterminants pour leur réussite éducative, leur santé et leur bien-être, quelles sont
les compétences incontournables pour lesquelles les secteurs de l'éducation et de la santé devraient unir leurs
expertises? Quelle est leur contribution respective? Comment développer ces compétences de façon efficace à
travers la vie scolaire et les différents ancrages curriculaires et extracurriculaires?
Les communications retenues devront permettre d’explorer divers travaux portant sur des compétences essentielles
et diverses modalités favorisant leur développement.
 Quels sont les critères d’efficacité qui assureront que les actions menées dans les environnements et auprès des
jeunes permettent le développement de compétences liées à leur réussite, à leur santé et à leur bien-être?  
En tant qu’interventions complexes, les approches globales en contexte scolaire posent de nombreux défis quant à
l’identification de critères pour mesurer leur performance. Elles entendent agir simultanément sur plusieurs
dimensions qui peuvent avoir une influence sur la santé des jeunes, en faisant appel à de nombreux acteurs
interdépendants. L’ensemble des actions déployées peut avoir une multitude de retombées prévisibles et
imprévisibles étant donné que ces actions s’inscrivent dans des systèmes ouverts, fortement dépendants du
contexte plus large, sur les plans politique, organisationnel, social ou culturel. Ce contexte étant lui-même
changeant, leur mise en œuvre dans les milieux scolaires est un processus non linéaire, caractérisé par des
adaptations continues, des chocs et des reculs.  
Dans une perspective où les initiatives de promotion de la santé et de prévention s’intègrent davantage dans la
pratique pédagogique courante des écoles, comment les travaux portant sur les écoles efficaces, ou encore ceux
portant sur l’amélioration des écoles, peuvent-ils fournir des pistes de réflexion?  
 Quels sont les devis d’évaluation en cohérence avec les particularités des approches globales?
Compte tenu de la complexité que revêtent les approches globales en contexte scolaire, les cadres
méthodologiques qui s’appuient sur des devis contrôlés apparaissent de moins en moins appropriés pour juger de
l’efficacité et du bien-fondé de ce type d’approche puisque l’adaptation au contexte constitue une composante
fondamentale de ce type d’approche. Ainsi, leur efficacité ne dépend pas uniquement de leur pertinence et de leur
validité, mais aussi de la capacité des milieux de les implanter adéquatement, avec suffisamment d’intensité pour
produire les effets escomptés. Dans le cas contraire, cela pourrait nous amener à conclure qu’il n’y a pas d’effets
alors que l’approche devant les produire n’a pas, ou trop peu, été implantée. En termes d’évaluation, ceci met en
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lumière la centralité du contexte et des conditions de mise en œuvre et, par conséquent, le besoin d’explorer ce qui
marche, pour qui, et sous quelles conditions.
Les communications retenues devront permettre :
• d’explorer les stratégies de recherche permettant de mieux comprendre les mécanismes qui rendent possible
l’intégration de ce type d’approche dans le fonctionnement des écoles;  
• d’aborder de quelles façons attribuer avec plus de confiance les effets observés à la mise en œuvre d’un
ensemble d’actions liées à ce type d’approche, dans un contexte particulier;  
• d’identifier des façons de s’assurer de la « transférabilité » des résultats au regard de l’implantation et de
l’efficacité d’une telle approche, étant donné que ces initiatives, en conformité avec les fondements mêmes de ce
type d’approche, ont été développées et adaptées à leurs contextes socio-économique, politique, scolaire ou
sanitaire qui sont très différents les uns des autres;  
• de dégager une configuration de conditions structurales, organisationnelles et professionnelles relativement
semblable pour assurer la viabilité d’une telle approche, malgré cette diversité dans la façon de transposer les
fondements de ce type d’approche dans la réalité.
Axe 2 : Meilleure intégration
Une approche globale de la santé en contexte scolaire invite les acteurs à travailler à la fois en complémentarité, pour agir
sur les facteurs individuels et environnementaux communs à diverses situations préoccupantes, et en synergie pour
renforcer les actions tout au long du cheminement scolaire du jeune. Ce changement convie les acteurs à une meilleure
compréhension théorique et pratique des différents mécanismes et moyens pour y parvenir.
Les différentes sessions de cet axe devront répondre à l’un ou l’autre des sous-axes suivants :
• Meilleure intégration des approches globales :  
 Sur quelles bases peut-on assurer une meilleure intégration de diverses approches proposées aux écoles?
Plusieurs approches favorisant la réussite, la santé et le bien-être sont proposées au milieu scolaire, pour lesquelles
on pourrait identifier des objectifs communs et construire des combinaisons judicieuses d’actions  
Comment pouvons-nous identifier stratégiquement et efficacement les interventions qui ciblent les mêmes objectifs
à l’école, dans la communauté et auprès des familles, afin de coordonner les efforts? Comment pouvons-nous
aborder les diverses situations préoccupantes liées à la réussite, à la santé et au bien-être des jeunes articulées
dans les diverses approches à base scolaire sans pour autant les fusionner ou les réduire à un cadre d’action qui
n’aurait aucune utilité pratique?
Comment pouvons-nous engager les communautés éducatives locales, les régions et les juridictions nationales ou
provinciales à identifier les problématiques qui répondent à leurs préoccupations fondées à la fois sur des données
de recherche ainsi que sur les savoirs expérientiels, et découlant d’un processus consultatif afin d’être en mesure
d’identifier les approches qui répondent à leurs préoccupations et d’implanter des actions intégrées en utilisant des
processus de planification et d’évaluation éprouvés.
Les communications retenues devront permettre d’explorer divers travaux portant sur l’intégration des approches
globales en contexte scolaire.
• Meilleure intégration des actions :  
 Sur quelles bases peut-on assurer une meilleure intégration des actions à l’école?
Les écoles ont de plus en plus l’obligation d’obtenir des résultats liés à la réussite des élèves, afin d’atteindre un
plus haut niveau de scolarisation et de qualification de la population. Dans ce contexte, le temps spécifiquement
alloué aux questions relatives à la santé dans les programmes scolaires officiels est souvent limité et incite à une
approche par problèmes. Les interventions et leur financement sont alors morcelés en autant d’actions qu’il existe
de problématiques, et ce, malgré le fait que peu de résultats positifs soient observés.  
L’intégration des pratiques des intervenants des réseaux scolaire et de la santé en ce qui a trait aux diverses
situations préoccupantes pour les jeunes représente un défi. Comment articuler les multiples interventions « en
silo » (telles que l’alimentation, l’activité physique, le non-usage du tabac, les comportements responsables par
rapport à l’alcool, à la drogue, aux jeux de hasard et d’argent, aux relations harmonieuses et à la prévention de la
violence, à l’éducation à la sexualité, aux comportements responsables en matière de déplacements, de sports et de
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loisirs, à la promotion de la santé mentale, à l’estime de soi) pour en arriver à des pratiques « intégrées »? Sur
quelles bases peut-on intégrer ces pratiques pour les rendre plus signifiantes, plus facilement réalisables en
contexte scolaire où plusieurs acteurs convoitent la grille horaire? Outre l’action sur des déterminants communs
(ex. : agir sur le climat scolaire), des compétences personnelles et sociales génériques et des stratégies communes
entre les situations préoccupantes, quelles approches pédagogiques (ex. : pédagogie de l’intégration, projets
intégrateurs, transdisciplinarité), quels principes d’apprentissage (contextualisation, décontextualisation,
recontextualisation) pourraient baliser des pratiques plus intégrées en soutien à la mission de l’école?  
Les communications retenues devront permettre d’explorer divers travaux portant sur l’intégration des actions en
contexte scolaire afin d’accroître la réussite, la santé et le bien-être.
• Meilleure intégration des acteurs :  
 Sur quelles bases peut-on mieux intégrer les acteurs?
La collaboration intersectorielle représente un levier stratégique pour augmenter la qualité des solutions. Elle
favorise une compréhension élargie de problèmes complexes (ex. : pauvreté, décrochage scolaire, obésité). Elle
permet une plus grande cohérence entre les intervenants et dans les décisions gouvernementales concernant les
actions de prévention et de promotion de la santé, du bien-être et de la réussite scolaire des jeunes, minimisant
ainsi la duplication des efforts et des services.
Cependant, la collaboration exige un travail d’intégration et d’orchestration, en raison de l’interdépendance des
questions traitées, qui requiert plusieurs changements dans la façon dont les acteurs, leurs organisations ou les
instances gouvernementales organisent leur travail et accomplissent leurs tâches. Même lorsque les acteurs
s’entendent initialement sur une vision partagée, la collaboration entre eux n’est pas exempte de divergences, qui
surviennent surtout au moment de mettre en œuvre les actions pour concrétiser cette vision. Surmonter les barrières
créées par différentes structures et cultures institutionnelles requiert une adaptation importante de part et d’autre et
exige la création d’un ordre négocié entre les parties.
Un changement dans les pratiques d’intervention (ex. : interdisciplinarité, pratiques collaboratives, etc.) ainsi que
dans les mécanismes de gouvernance et les conditions favorisant une collaboration continue entre les décideurs
apparaît indispensable à cet égard, et ce, à tous les paliers du système.  
Les communications retenues devront permettre d’explorer des expériences positives de collaboration ayant conduit
à des changements significatifs dans les écoles au regard de la santé et du bien-être de la communauté éducative
et de la réussite scolaire des jeunes.  
Axe 3 : Actions durables et équitables
Outre le partage d’une compréhension commune des enjeux du déploiement d’actions plus efficaces et mieux intégrées,
figure la mise en place d’actions équitables et durables. Relever ces défis implique une adaptation des pratiques à tous les
paliers concernés (international, national, régional et local). Cette adaptation implique nécessairement un renforcement des
capacités individuelles et organisationnelles.
Les différentes sessions de cet axe devront répondre à l’un ou l’autre des sous-axes suivants :
• Capacités individuelles et organisationnelles :  
 Comment favoriser le développement professionnel qui sous-tend l'adaptation et la pérennité des pratiques en
contexte scolaire?  
Le développement professionnel est une des stratégies fondamentales pour intégrer les nouveaux savoirs associés
à ce type d’approche dans le fonctionnement de l’école. D’une pratique axée majoritairement sur les modèles
d’éducation à la santé « en silos », on passe à un modèle socioécologique de promotion de la santé et de
prévention qui implique la communauté éducative dans son ensemble et qui aborde la santé en considérant ses
différentes facettes, de façon plus intégrée. Le succès de la mise en œuvre d’une telle approche dépend en grande
partie de la compréhension que les acteurs scolaires et leurs partenaires ont des nouveaux savoirs liés à cette
approche et de leur capacité à les utiliser dans leurs pratiques. Ces acteurs ont donc besoin d’acquérir et d’exploiter
de nouvelles compétences ou encore d’enrichir celles qu’ils possèdent déjà afin de relever les défis que soulève ce
type d’approche. Le développement professionnel est par conséquent indispensable afin d’étendre les savoirs et la
capacité d’apprentissage du personnel au regard de ces nouveaux savoirs. Ceux-ci englobent à la fois les contenus
de la promotion de la santé et de la prévention en contexte scolaire, mais aussi des compétences pour réaliser les
activités qu’elles englobent.  
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La formation initiale et la formation continue, qui se traduisent par l’accompagnement ou d’autres modalités pour
l’adaptation des pratiques destinées aux acteurs qui interviennent en milieu scolaire, doivent répondre à leurs
besoins au regard de ce type d’approche et être adaptées au contexte dans lequel ils évoluent.
Les communications retenues devront permettre d’explorer différentes expériences à propos des divers types et
formes de soutien essentiel pour les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de ce type d’approche.
 Quelles sont les pratiques de gestion en mesure de soutenir l'adaptation et la pérennité des pratiques en contexte
scolaire?
Les organisations sont souvent aux prises avec des priorités diverses et des ressources limitées qui peuvent
entraver la mise en œuvre d’approches globales. Par exemple, les écoles, étant déjà fortement sollicitées, font face
à des limites quant à leur capacité d’incorporer dans leur fonctionnement de nouveaux savoirs, surtout lorsqu’ils ne
sont pas directement liés à leur mission première, notamment en raison des contraintes de temps et de ressources.
Il en est de même pour les organisations du réseau de la santé et des services sociaux qui œuvrent à l’école,
notamment, au Québec, les Centres de santé et de services sociaux (CSSS). Bien que ces organisations offrent une
gamme de services incluant la promotion et la prévention, la pression exercée par les besoins cliniques nécessite
des conditions organisationnelles et des modalités de gestion qui soutiennent la réalisation de leur mission
préventive.
Le renforcement de la capacité des organisations d’intégrer efficacement ce type d’approches dans leur
fonctionnement apparaît comme un enjeu important afin d’en maximiser le potentiel et d’assurer la pérennité des
actions de promotion et de prévention en contexte scolaire. Comment actualiser ce renforcement? Certaines
conditions organisationnelles mises en place au moyen de pratiques de gestion particulières semblent
déterminantes (ex. : leadership, gestion intégrative, libération des acteurs, temps, soutien des gestionnaires des
organisations impliquées, mise en disponibilité de ressources financières et matérielles).  
Les communications retenues devront permettre de mieux comprendre comment actualiser le renforcement des
capacités organisationnelles.
• Actions politiques durables et équitables :  
 Quels sont les leviers politiques favorisant l'adaptation et la pérennité des pratiques en contexte scolaire?
La mise en place de politiques ou de programmes scolaires est le résultat de décisions prises à différents niveaux.
Ces dernières sont tributaires d’un ensemble de facteurs qui influencent le processus de prise de décision ainsi que
d’un plaidoyer efficace.  
Les facteurs qui influencent la prise de décision sont, entre autres, l’abondance et la qualité des données,
l’existence de pratiques exemplaires, la volonté d’avoir une compréhension partagée des enjeux, la présence d'un
partenariat bien établi, la présence d’enjeux éthiques sous-jacents à certaines décisions, les priorités
institutionnelles ou politiques, l’adoption d’une approche spécifique et l’implication d’acteurs clés. Ceux-ci sont
déterminants du succès et de la pérennité des politiques, des programmes et des interventions.
De même, comprendre ce qui constitue un plaidoyer efficace du point de vue des associations qui l’entreprennent
est important si nous devons opérer un changement de paradigme afin de mettre en place des interventions, des
programmes et des politiques scolaires intégrés, durables et équitables pour favoriser la réussite éducative, la
santé, le bien-être des jeunes. Qu’est-ce qui constitue un plaidoyer efficace menant à un changement durable dans
la réflexion et la prise de décision?
Les communications retenues devront permettre d'approfondir les enjeux liés à un plaidoyer efficace ou aux
processus décisionnels et de partager les expériences du secteur de la santé et des services sociaux et du secteur
de l'éducation à cet égard.
• Actions respectueuses des acteurs en place :  
 Comment agir en respect des besoins des acteurs et du contexte dans lequel ils œuvrent?
Le pouvoir d’action et l’engagement des communautés locales, des régions et des juridictions
nationales/provinciales, ainsi que l‘appropriation du processus de changement – une stratégie en faveur de
la pérennité :  
Afin d'avoir des enfants en santé, qui apprendront et réussiront mieux, les principes de pouvoir d’action et
d’engagement doivent être appliqués à tous les niveaux. De plus, l’ensemble des acteurs et les communautés
(enseignants, parents, élèves, autorités locales, etc.) touchés par les programmes, les politiques et les interventions
doivent être pris en considération.
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Les données montrent que, pour que les programmes, les politiques et les interventions en milieu scolaire soient
efficaces, ils doivent être adaptés au contexte culturel et répondre aux besoins locaux, ce qui permet d’aborder les
enjeux pertinents pour les communautés concernées. Cela est possible par la mise en place de processus
participatifs et démocratiques qui favorisent le pouvoir d’action et l’engagement des acteurs de la communauté
éducative à tous les niveaux afin qu'ils contribuent activement à la conception, à la mise en œuvre, à l’évaluation et
à la diffusion des programmes, des politiques et des interventions durables.  
Les communications retenues devront permettre d'explorer des approches novatrices en matière de pouvoir
d’action, d’engagement et de création d'un sentiment d'appropriation dans diverses communautés et divers groupes
d'individus menant à la mise en place d’actions intégrées, équitables et durables en contexte scolaire. Des exemples
spécifiques (ex. : collaboration partenariat école-famille-communauté) peuvent être présentés.
La transposition de modèles et de pratiques de promotion de la santé et de prévention entre les pays du
Nord et du Sud :  
Traditionnellement, la transposition ou le transfert de modèles et de pratiques, en matière de promotion de la santé
et de prévention, comme dans d’autres domaines de connaissances, se conçoit de manière unidirectionnelle, des
plus avancées en la matière vers les moins avancés, c’est-à-dire généralement des pays du Nord vers ceux du Sud.
Mais quelles sont les conditions de faisabilité de tels transferts de modèles et de pratiques? Quels sont les freins
connus de telles transpositions du Nord vers le Sud? Comment en surmonter les difficultés?  
Par ailleurs, la perspective d’interrogations des situations et des initiatives développées dans des pays émergents
ou du Sud peut s’avérer être riche en enseignements. En matière de promotion de la santé et de prévention, le
nombre important de programmes qui se développent actuellement et le dynamisme observé sur ce (nouveau)
terrain fondent la pertinence de vouloir en apprendre davantage des réussites et même des échecs notés dans ces
contextes. Dans quelles mesures et selon quelles conditions les approches développées dans les pays émergents
sont-elles susceptibles d’éclairer des problématiques rencontrées dans les pays avancés du Nord? Que nous
apprennent les expériences documentées de telles transpositions? Telles sont quelques interrogations dont les
réponses pourraient grandement éclairer aussi bien les décideurs et que les praticiens.  
Les communications retenues devront permettre d’explorer des cas concrets, pour en interroger la réussite ou
l’échec, au regard de leur conception, de leur mise en œuvre (approches, méthodes, etc.), de leur appropriation
(adoption, adaptation, rejet, etc.) et de leur évaluation. Les résistances rencontrées, notamment au regard des
dimensions culturelles, communautaires ou institutionnelles, pourront être explicitées.
Transposer les modèles d'école promotrice de santé dans des groupes minoritaires, des communautés
défavorisées et des populations autochtones/issues des premières nations à l’ensemble de la population
d’un pays :  
La transposition de modèles et de pratiques exemplaires est généralement observée par le biais de programmes
destinés à de larges populations d'un pays vers des populations ciblées. La perspective inverse, c’est-à-dire des
initiatives développées dans des groupes minoritaires, des communautés socialement et économiquement
défavorisées ou des groupes autochtones/issus des premières nations, peut apporter des enseignements et des
apprentissages précieux. En termes de promotion de la santé et de prévention, plusieurs programmes actuellement
développés justifient le désir de tirer des leçons des succès et des échecs de ces contextes, et de transposer
certains de ces modèles à la population élargie. C'est pourquoi il apparaît important de mettre cette perspective en
évidence durant l'évènement.  
Les communications retenues devront permettre d’explorer dans quelle mesure et sous quelles conditions les
approches développées dans des groupes minoritaires, des communautés défavorisées et des populations
autochtones/issues des premières nations, ainsi que les fondements de tels programmes, sont susceptibles
d'apporter un éclairage à des questions auxquelles fait face l’ensemble de la population d'un pays, et d’explorer les
enseignements tirés des expériences documentées de telles transpositions. Des réponses à ces enjeux pourraient
grandement éclairer les responsables politiques et les praticiens.
 
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Les formats de propositions recherchés sont :
• Une communication de 20 minutes suivie d’une période d’échanges de 10 minutes.  
• Un atelier de 90 minutes pouvant comprendre une variété de communications, une table ronde, un exercice en sous-
groupes, etc., et une période d’échanges d’un minimum de 30 minutes.  
• Un atelier de 180 minutes pouvant comprendre une variété de communications, une table ronde, un exercice en sous-
groupes, etc., et une période d’échanges d’un minimum de 45 minutes.  
• Une communication affichée.
La date limite pour soumettre une proposition est le 25 mars 2011.  
Le formulaire à remplir est disponible ici.
Dates importantes à retenir
• 1er février 2011
Lancement de l’appel de communications  
• 25 mars 2011
Réception des propositions de communications  
• 22 avril 2011
Communications orales et écrites confirmées aux proposants  
• 1er juin 2011
Version finale des titres, auteur(s), résumés des communications remis au comité scientifique  
• 31 août 2011
Programmation en ligne – début des inscriptions
Pour plus d’information sur cet appel à communications, veuillez vous adresser à :
Marie-France Lepage
514 864-1600 poste 3550
Courriel